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La créatrice visionnaire Natacha Ramsay-Levi s'associe à ECCO pour créer des chaussures qui bougent naturellement pour Printemps-Été 2024.
Comment a commencé votre collaboration avec ECCO ? J'ai commencé par participer au projet At.Kollektive, c'est comme ça que j'ai connu ECCO. Grâce à At.Kollektive, j'ai découvert l'usine, les fabricants, les outils, mais j'ai aussi rencontré Panos [Mytaros, PDG], avec qui j'ai beaucoup aimé travaillé ; il est toujours très inspiré, très créatif. Et j'admire le sentiment d'égalité chez ECCO. Ça s'est donc fait de façon très naturelle.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de travailler avec eux ? Ce n'est pas le type d'entreprise avec qui j'avais travaillé jusqu'alors. Mais après ma visite du musée de l'entreprise, j'ai été ébahie par l'innovation, la responsabilité, la sensibilité, le fait qu'ils savent vraiment ce qu'ils font. C'était exactement le type d'environnement que je recherchais et dans lequel je voulais travailler. Parce qu'ils ont cette confiance, cette sensibilité et ces connaissances, ils peuvent prendre des risques. Je me souviens que Panos disait « one ne risque rien ! ». En bref, il faut essayer ! Si ça marche, c'est adopté, sinon, c'est abandonné. Ça traduit une véritable honnêteté.
Pourquoi vouliez-vous travailler avec eux à nouveau ? L'entreprise est très impressionnante. Il y a quelque chose de très spécial et authentique chez ECCO. Ils sont honnêtes et directs. C'est très agréable parce que ce n'est pas tout à fait une entreprise de mode, mais de lifestyle. Je suis très impressionnée par la façon dont se déroulent les choses, l'aspect durable, la gestion des gens, les innovations, techniques mais aussi le fait qu'ils sont toujours à la recherche de nouveaux créateurs, de nouvelles collaborations, de jeunes designers. Cela prouve à quel point ECCO est une entreprise ouverte et moderne, et authentique. Elle est là, dans le présent, dans le vrai.
Qu'est-ce qui vous a le plus surprise à propos d'ECCO lors de votre collaboration ? C'était une marque que je ne connaissais pas vraiment, alors tout était une surprise pour moi. C'est une grande marque, mais elle évoque une discrétion que j'apprécie, et qui traduit de l'assurance, selon moi. Ils savent qui ils sont, ce qu'ils font, et ont le contrôle. Ce n'est pas quelque chose d'habituel dans le secteur.
Selon vous, qu'apportez-vous à la marque ? Il ne s'agit pas d'apposer ma signature sous le logo ECCO, mais de faire quelque chose de bien pour ECCO. Je fais ce que je pense aimer, ce qui selon moi manque, mais par dessus tout, je veux toucher le public d'ECCO. Ce n'est pas de la direction artistique, c'est une collaboration. Je suis heureuse de pouvoir aider et de faire partie de l'équipe ! Ils ont les connaissances, ils savent ce qu'ils font. Ils n'ont pas besoin qu'on leur dise quoi faire. Ce qu'ils veulent, ce sont de nouveaux points de vue.
« Pour moi, les chaussures sont les éléments les plus polyvalents de la garde-robe d'une femme. J'ai toujours, toujours aimé les chaussures. »
Natacha Ramsay-Levi
Quel a été le point de départ pour votre première collection ? La première idée était de travailler dans le cadre de ce qui existait déjà. On ne voulait pas qu'un designer débarque et décide de toute changer. C'est tout l'opposé de ce que nous voulions faire. Pour moi, il était important de pouvoir travailler avec ce qui était disponible. Il s'agit de mettre en avant ce qui existe grâce à un autre point de vue.
À quoi ressemblait le processus de création ? Travailler avec Niki Taestensen [responsable du design chez ECCO] a été très simple. Je n'ai eu aucune gêne à proposer des idées. Nous sommes dans une bulle. Il aime passer à l'action ! Niki m'a beaucoup aidé à rester concentrée. Avec mes connaissances des techniques d'ECCO, j'ai pour ma part adoré travailler avec les aspects les plus techniques et les plus sportifs, comme les semelles Biom. C'est génial.
D'où vous est venu l'idée des couleurs des coquelicots ? La tannerie ECCO est incroyable et peut créer des couleurs très vives sur un cuir ultra souple. Ça m'a toujours attirée. Pour ma dernière collection At.Kollektive, j'ai utilisé beaucoup de couleurs fluo. L'influence du sport et du technique a toujours été importante pour moi, mais d'autant plus désormais. Il s'agit de marie la ville et le sport. Ces nuances proviennent de ce monde de couleurs que l'on voit habituellement sur du polyester ou du jersey (des tissus techniques) mais que l'on peut maintenant appliquer à du cuir très écologique.
Quels modèles ont été les plus compliqués à réaliser techniquement ? Le plus difficile pour les chaussures est de perfectionner tous les éléments, mais 90 % du travail était déjà fait. Ce que nous avons fait, c'est personnaliser. Nous avons réussi à parfaitement ajouter le cuir et le caoutchouc sur les côtés, ce qui n'est pas facile.
Comment décririez-vous votre style personnel ? J'aimerais avoir un uniforme, mais c'est tout le contraire. Je suis une personne compliquée, c'est ma réalité ! Pour moi, les chaussures sont les éléments les plus polyvalents de la garde-robe d'une femme. J'ai toujours, toujours aimé les chaussures. Parfois, quand je m'habille, je commence par la chaussure et je trouve le reste après. Tout est une question de feeling, de tenue.
Êtes-vous toujours émue de voir vos designs portés ? Oui, bien sûr ! Je continue à voir beaucoup de modèles Chloé que j'ai créés. C'est toujours un plaisir. L'une de mes amies vient de recevoir sa commande de la saison deux d'At.Kollektive et n'arrête pas de m'envoyer des photos !
La nouvelle campagne ECCO célèbre la famille moderne. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Tout d'abord, ça m'évoque de la sincérité. C'est ultra sincère. À vrai dire, quand on discute avec Panos ou qui que ce soit, ils se connaissent tous : quel chauffeur vient vous chercher, quel designer travaille sur quoi. Pour moi, la famille moderne... ce sont les amis. C'est la communauté avec qui on travaille. Je pense que nous avons tous plusieurs familles. Personnellement, j'ai différentes choisies que j'ai choisies. Je ne pourrais pas choisir entre ma famille, mes amis et ma famille professionnelle ; je pense qu'il faut un équilibre parfait. Ce sont des fenêtres sur le monde, des zones de confiance.
De quoi êtes-vous la plus fière dans cette collection ? Le fait qu'ECCO en soit fière. Je suis venue parce que je pensais qu'on pourrait faire quelque chose ensemble.
Pouvez-vous nous donner des indices sur ce que l'on pourra retrouver prochainement dans votre collection ECCO ? On a réalisé cette collection assez rapidement, en seulement six mois. Nous sommes en train de finaliser la prochaine, qui sera lancée en février 2024. Ce que je peux vous dire, c'est que la prochaine collection sera fournie ! Elle ne cesse de grandir. Et pour l'été, il y aura des sandales. Nous commencerons alors à travailler sur le long terme et nous nous lancerons dans la création de nouvelles semelles et d'autres choses.
Qu'avez-vous appris en travaillant sur cette collection ? Honnêtement, tout a été nouveau pour moi. Je n'avais jamais travaillé à distance auparavant. Je n'avais jamais travaillé avec une entreprise spécialisée dans les chaussures auparavant. Mais je pense avoir appris à pouvoir être surprise. Je propose toujours beaucoup de choses, beaucoup de possibilités à Niki, et il me répond très honnêtement sur ce qui est possible. Je lui fais confiance et je n'ai pas vraiment besoin d'insister. Il y a toujours beaucoup de liberté. J'ai appris à travailler dans la confiance et la joie.