Alors, qu’est-ce que le hygge exactement? Demandez aux Danois, et vous recevrez autant de réponses qu’il y a de personnes. Mes amis immédiats ont rendu des verdicts d’une diversité déconcertante. C’est « le confort en toute simplicité! » dit l’un. « C’est se retrancher avec les outils nécessaires pour être à l’aise dans l’obscurité — une stratégie de survie lorsque les hivers sont longs et les jours courts », explique un autre. « Pour moi, c’est accompagné d’un hot-dog et de vin chaud », déclare un troisième. « C’est comme regarder la pluie mais on est bien au sec, et il n’est même pas nécessaire qu’il pleuve », et « C’est comme avoir une jolie cabane en bois rond dans son cœur », disent d’autres. 

On pourrait vous pardonner de penser que le hygge est un sentiment saisonnier — quelque chose à déballer pour le premier coup de froid de l’hiver. Mais pour les Danois, c’est un régal toute l’année. 

Et c’est au printemps qu’il prend tout son sens… 

Et pas étonnant que nous ayons besoin d’un petit hygge de printemps. Pour nos ancêtres, c’était la saison des nouveaux espoirs, mais aussi de la pénurie et du froid. Le combustible sec pour le chauffage était difficile à trouver. Le dégel ramenait des pluies glacées et des rivières gonflées, ainsi que des animaux sauvages qu’il fallait passer de longues heures à l’extérieur pour attraper. C’était une période de famine, lorsque la nourriture récoltée à l’automne et consommée pendant l’hiver venait à manquer. 

Et c’est dans nos refuges et notre confort au milieu des vents et des averses de printemps que nous voyons le plus clairement l’ingrédient clé « secret » du hygge : un sentiment d’absence d’inquiétude ou de préoccupation pour l’avenir. 

Comme le dit un collègue d’ECCO, « le hygge, c’est bien plus que des couvertures en fourrure et des tasses de chocolat chaud. C’est un moment de conscience et de gratitude, un état conscient de paix. » 

Pour quelque chose de si étroitement lié au Danemark, il est surprenant que le mot n’y soit pas du tout né. Ses racines se trouvent dans le vieux mot norrois qui désigne la pensée, hyggja. Le hygge, avec son lien familier avec le confort et la convivialité, est apparu pour la première fois en vieux norvégien au Moyen Âge. Son association avec le Danemark est un phénomène récent, promu par un pays désireux d’aider le monde à comprendre ce qui rend le design danois si spécial. Hygge est le logiciel métaphorique qui nous aide à profiter de l’élégance, du confort, de l’amélioration de la vie et de la qualité de vie du mobilier danois. 

C’est la connexion la plus profonde. Le hygge, qui dure toute l’année, reflète les valeurs de la société danoise. L’égalité, la légèreté, la transparence et la garantie que le confort et le bien-être global de chacun passent avant tout. 

Ce sont les principes qui unissent l’architecture du Danemark, son histoire sociale, son patrimoine de design, son style et son esthétique, ainsi que le bien-être physique et émotionnel de ses habitants. Et tout comme aucune pièce d’inspiration danoise n’est complète sans le potentiel intégré de confort, d’aisance, d’intimité et d’absence d’inquiétude qu’apporte le hygge, les designers danois ont appliqué ce principe à leurs créations. .

« Je pense qu’il est important de s’entourer de bonnes choses et c’est ce que représente mon hygge de printemps », explique Christine. « Le minimalisme doux de l’intérieur scandinave est vraiment dans mon cœur, et j’aime intégrer ce sentiment dans ma maison. » 

« La maison n’est pas seulement une chose physique », poursuit-elle. « C’est un sentiment — comme le hygge. J’ouvre les fenêtres et les portes et laisse entrer la lumière naturelle de la saison. En particulier la lumière du matin. Et le printemps est la période de l’année où je commence vraiment à faire de la place pour laisser libre cours à la créativité. C’est le moment de faire le ménage et de se préparer pour les saisons plus légères. Je trouve que prendre le temps de s’organiser — ranger les vêtements d’hiver, accueillir la nouvelle saison et préparer l’été — me procure une véritable sensation de calme. Je prépare mon esprit à tout. C’est un sentiment accru de vivre pleinement chaque jour, ce qui laisse le temps de s’occuper de choses qui auraient pu être laissées de côté. » 

Christine considère également que le côté léger et printanier du hygge renvoie aux motivations les plus profondes de notre nature animale, à savoir la recherche du summum de la tranquillité d’esprit et de la sécurité physique, du confort et du réconfort. 

« Je m’arrête, je vois et j’apprécie vraiment ces moments de la vie. De nouveaux bourgeons apparaissent et des bulbes surgissent. C’est ça la vie, non? Apprécier les petites choses, ouvrir ses sens — voir, sentir et vivre pleinement l’instant présent. Je me sens libre chaque fois que le temps chaud arrive et c’est le sentiment le plus merveilleux que je connaisse. » 

Cette liberté est au cœur de tout. Si le hygge hivernal consiste à se recroqueviller, le hygge printanier consiste à s’ouvrir et à explorer la beauté de la lumière et de la vie qui reviennent dans notre monde. Le printemps est la renaissance du hygge.